Après de longues semaines (mois) d’absence, me voilà de retour pour te partager mon (court) séjour à San Francisco. J’ai repris début septembre une activité professionnelle, d’où mon silence. Pas facile en effet après quelques mois d’inactivité de reprendre le rythme métro, boulot, dodo. Pour démarrer, on m’a envoyé en formation à San Francisco pendant 1 semaine. Ça va, y a pire tu vas me dire comme mise en jambe 🙂 Figures toi, que moi vieille branche que je suis, j’ai eu beaucoup de mal à m’en remettre, une gestion du décalage horaire quelque peu compliquée…
Vu le peu de temps passé sur place, j’ai voulu en profiter au maximum et visiter un max de choses durant mon séjour sur place. Je vais te partager ici mon itinéraire et quelques adresses sympas que j’ai pu dénicher (par hasard ou sur recommandations de mes collègues).
Commençons par le commencement, choix de la compagnie aérienne : j’ai choisi de voyager avec Air France (pas seulement pour les miles mais parce que je n’avais encore jamais voyagé à bord de l’A380). L’expérience fut ok, sans plus, rien d’extraordinaire non plus si ce n’est que l’engin est juste énorme, tu as l’impression d’embarquer sur un paquebot. Le truc est tellement gros et lourd qu’au moment du décollage, tu te demandes même comment il fait pour s’envoler.
Tu peux si tu le souhaites choisir avant ton départ ton siège et le repas que tu auras à bord. Le repas, bon pas folichon comme tout repas à bord, après si tu as envie de débourser 30 euros pour avoir un repas signé Fauchon, tu peux tenter mais je suis pas sûre honnêtement que le prix en vaille la chandelle. Pour le choix des places dans l’avion, je passe toujours sur ce site seatguru.com. Il te donne un plan complet des avions de toutes les compagnies aériennes, ce qui te permet de visualiser en un clin d’oeil où il faut s’asseoir ou non. Je prends toujours place côté couloir pour ma part pour être plus à l’aise, à l’aller aucun problème par contre au retour, j’ai fait l’erreur de prendre une place au niveau des issues de secours, pensant avoir ainsi plus de place pour mes jambes. Quelques inconvénients avec ce type de place (on ne m’y reprendra plus…), déjà faut débourser un bon supplément, avoir plus de place pour tes jambes, ça se paye…. ensuite, point que je n’avais pas du tout anticipé c’est que tu n’as pas de prise chargeur pour ton portable car à cet emplacement c’est une petite tablette/écran rabattable dans le bras de ton siège, donc si tu avais prévu de regarder tes petits films et séries Netflix sur ton appareil, bah tu l’as dans l’os. Autre point non négligeable, tu es près des toilettes donc pas mal d’aller-retours des passagers qui viennent se soulager la vessie et les jambes. Je n’ai pas pu dormir tranquillement au retour avec toutes les personnes qui me butaient dans les jambes pour passer et pour couronner le tout, j’ai eu droit au Stewart et hôtesse de l’air ultra bavards assis en face de moi qui te tapent la conversation pendant 1 plombe (sympa le vol de retour). Bref, à moins d’être très grand et d’avoir vraiment besoin d’allonger tes jambes, je te conseille d’oublier ces places là, ça coûte cher pour pas beaucoup plus de confort.
Départ samedi matin de Paris, arrivée à SF vers 13h, la magie du décalage horaire (- 9 heures quand même, ça pique). Ça m’a permis de profiter un peu de SF sur place une bonne partie de l’après midi du samedi + toute la journée du dimanche. Je dois dire que j’ai eu mais alors beaucoup de mal à m’acclimater avec le décalage horaire, je voyage quand même pas mal mais je pense qu’avec l’âge, ton corps a plus de mal à s’adapter (oui, c’est moche de vieillir :)).
Transports : Depuis l’aéroport de SF, pour rejoindre le centre ville, tu peux prendre le train du réseau BART (Bay Area Rapid Transit) qui fait la liaison directe. J’étais partie pour cette solution mais j’étais tellement décalquée que j’ai opté pour la solution de paresseuse et j’ai pris un Uber. Niveau temps, honnêtement tu n’y gagnes pas du tout, limite en train c’est plus rapide car tu te tapes pas les bouchons. Pour circuler dans SF, tu as plein de solutions comme emprunter le réseau MUNI qui gère tout le réseau de bus, tramways, métro ainsi que les Cable cars. Une bonne solution pour te balader dans SF en toute sérénité. J’ai pris un Muni Passeport à la semaine en installant l’application MuniMobile qui est vraiment bien faite et très pratique (à condition de pas perdre son portable). Tu as juste à acheter depuis ton mobile ton pass et tu actives ton billet avant de monter à bord en cliquant sur « Use ticket ». Cela te génère un QR code que tu montres au chauffeur (San Francisco, la ville tech jusqu’au bout). Si tu n’as pas envie de te prendre la tête avec les transports en commun, tu peux facilement prendre un Uber ou un Lyft (uniquement présent aux States), il y a un nombre impressionnant de véhicules dispos et un grand nombre de locaux empruntent ce moyen de transport (pas super éco-friendly je te l’accorde et à moins d’avoir un crédit gratuit, ça chiffre vite au bout d’un moment comparativement aux transports publics).
Logement : étant toute seule et pour une durée assez courte, j’ai opté pour l’hôtel The Clift Royal Sonesta , en plein coeur du quartier d’Union Square. Emplacement assez central qui te permet d’accéder facilement à tous les spots sympas à visiter. Hôtel chouette, bien décoré (on reconnait l’empreinte de Stark). Le logement est assez cher à SF, comme dans toute grande ville, aussi si tu viens en famille et pour une durée plus longue, je te conseillerai plutôt de regarder du côté de AirBnB.
Météo : le temps à San Francisco peut prêter à confusion. On est loin des températures des autres villes Californiennes telles que Los Angeles. Il y a peu d’écart de température entre l’hiver et l’été. Les hivers sont plutôt pluvieux et doux, rarement de la neige et les étés sont secs et brumeux. San Francisco connait des étés Indien où les mois de Septembre et Octobre sont réputés être les plus chauds de l’année (je suis donc partie à la meilleure période). Il fait quand même assez frais le matin et le soir et avec le vent, la température ressentie peut même être très fraîche. Donc si tu es du genre frileux, oublies la balade en tee-shirt ou débardeur le soir et pratique plutôt la méthode du « Layers » où tu superposes plusieurs couches que tu enlèves au fil de la journée quand la température est plus clémente.
Jour 1 : après 11h d’avion dans les pattes et 9 heures de décalage horaire, la fatigue commençait à se faire ressentir, j’ai donc opté pour une toute petite balade dans le quartier d’Union Street pour rejoindre la station Powell-Mason et ai pris un Cable-Car (ces tramways à traction par câble qui sont l’un des emblèmes de San Francisco). Le fameux pass Muni marche sans problème dans le Cable-Car dont un ticket aller coûte juste 7$ donc si tu as prévu de le prendre plusieurs fois pendant ton séjour, ça vaut carrément le coup de prendre un pass. Sinon, je dirai qu’il faut le prendre au moins une fois mais je suis plutôt adepte des balades à pieds et j’ai dû par ailleurs faire une queue de 45 min pour pouvoir monter dedans, t’as un peu l’impression d’être dans la file d’une attraction à Disneyland avec une myriade de touristes…
Petite balade qui te fait traverser le quartier de China Town (plus sympa de faire ce même trajet à pied quand même) et arrêt du côté de Lombard Street, cette rue de 200m connue pour ses huit virages ultra serrés et immortalisée dans de nombreux films.
Fin de journée, mon corps n’en peut plus et réclame à manger et surtout de dormir dans un bon lit douillet. Quoi de mieux qu’un bon petit Burger pour se remplir l’estomac qui commence à crier famine après le plateau repas d’Air France.
Roam Artisan Burger : burgers au top avec des ingrédients frais et des limonades et cola maison. De quoi être bien rassasiée sans avoir trop mauvaise conscience 🙂 Là, j’expérimente le calcul du tips (pourboire) et c’est une vrai galère. Il faut ajouter entre 15% et 30% de la note, en sachant que si tu mets 15% c’est que le service était bof voire mauvais. Le plus simple pour ton calcul mental c’est de mettre 20% mais c’est juste super chiant de devoir se taper une gymnastique intellectuelle à chaque repas au resto.
Jour 2 : Réveil hyper tôt à 4h du matin, merci Jetlag. Aussi j’en ai profité pour me faire mon petit programme de la journée qui s’annonçait très chargé. Je voulais vraiment en profiter et voir un maximum de choses, n’étant pas sûre d’avoir le temps le reste de la semaine avec le travail et j’ai clairement bien fait.
Départ de l’hôtel à 7h du matin après un bon petit café bien chaud pour se réchauffer car les matinées et soirées sont relativement fraîches à SF. Balade à pieds quartier de China Town. Sympa sans plus, beaucoup de commerces et de restau asiatiques, pas de quoi être émerveillée non plus. Bon, il faut dire qu’il était juste hyper tôt et que le quartier était très calme, pas beaucoup d’effervescence (voire ambiance inexistante). Sans doute qu’une balade en fin de journée dans ce coin aurait été plus judicieux.
Arrêt à Washington Square, le poumon de North Beach, fief des Italo-Sanfranciscains. Non loin de là, se trouve le fameux Mama’s où on peut déguster des pancakes et de merveilleux « French toasts » qui sont en fait des pains perdus. Il y avait déjà une queue impressionnante alors que le lieu n’ouvre qu’à 8h du matin. Me suis glissée dans la file en me disant que si les gens faisaient déjà la queue de si tôt c’est que leur petit déjeuner devait vraiment valoir le coup. Après 1h10 d’attente (ouai pour la bouffe, je suis prête à faire de gros efforts), me voilà face à une assiette énorme de pains perdus garnis de fruits et sirop d’érable. Un véritable délice qui m’a boostée pour le reste de la journée! Miam
Le ventre bien repu, direction quartier de Telegraph hill avec le Coit Tower. Là, ça grimpouille sévère, si tu as des problèmes de tendinites aux jambes, ça va pas s’arranger ici 🙂 Mais ça vaut vraiment le coup de faire tout ce petit chemin à pieds.
Coit Tower se trouve en haut de Telegraph hill, c’est une tour en forme de lance d’incendie, oeuvre de 1933 de Lillie Hitchcock Coit pour les pompiers de la ville. Je ne suis pas entrée dans la tour d’où tu peux avoir une vue panoramique de la baie jusqu’au Golden Gate car il y avait une queue de malade. Mais tu peux malgré tout profiter de la vue.
Je redescends tout un petit pâté de maisons et me dirige ensuite vers The Embarcadero, artère qui longe le front de mer du port de San Francisco. Une bonne petite trotte pour rejoindre Fisherman’s Wharf. Ici les conserveries de poisson ont cédé la place aux boutiques de souvenirs. Un peu trop touristique à mon goût mais sympa quand même, si tu as des mômes, ils seront ravis de voir les lions de mer sur Pier 39 et tu peux voir au loin Alcatraz.
Là mes jambes commencent sérieusement à chauffer, aussi je décide de rentrer à l’hôtel faire une micro-sieste et me restaurer autour d’un bon ramen chez Katana-ya sur Geary Street
Au programme de l’après midi, on démarre avec The Palace of Fine arts, située dans le Marina district non loin de Presidio. Théâtre à l’architecture d’inspiration greco-romaine, il est bordé d’un magnifique étang et parc où on peut se poser en toute tranquillité. Il a servi comme décor à de nombreux films comme Vertigo d’Alfred Hitchcock ou plus récemment à la série Sense8 diffusée sur Netflix. Situé sur Lyon Street, je décide de me rendre non loin de là au point de vue Lyon Street Steps. Point de vue extra, bien moins touristique mais alors bonjour le mal de jambes, ça grimpe, ça grimpe et quand tu penses avoir presque atteint ton but, tu te rends compte qu’il faut encore gravir une tonne de marches (bah ouai d’où le nom Lyon Street Steps) mais tu en tireras une grande satisfaction en admirant la vue.
On continue direction Alamo Square en traversant le quartier huppé de Pacific Heights. Bon ça fait une bonne trotte et là à pieds, le trajet est vraiment très long, j’ai commencé à pieds avant de croiser par hasard une station de bus, suis montée dedans vraiment au pif, juste eu le temps de faire ma touriste et demander « you go to Painted Ladies? » et voir le conducteur hocher rapidement la tête et hop j’étais partie.
Bien arrivée à Alamo Square avec quelques difficultés tout de même, moi et le sens de l’orientation, me suis paumée car le bus m’a lâchée assez loin du parc qui était complètement quadrillé en raison d’une manifestation. Et là, petite déception sur place, ouai c’est sympa, t’as une belle brochette de maisons Victoriennes dont les fameuses Painted Ladies le long du parc, côté Steiner Street. C’est la carte postale de San Francisco. Revers de la médaille qu’on ne voit pas sur les photos, les hordes de touristes avec leurs trépieds photo, une pelouse moche toute piétinée en raison des nombreux passages. N’espère pas te poser là tranquille pour faire ta sieste mais bon, à voir quand même si tu es de passage à SF.
Je décide de finir ma journée visite du côté de Haight Street pour son atmosphère pluri- ethnique. C’est ici que le mouvement hippie prit son essor lors du fameux Summer of Love de 1967. Au carrefour de Haight et Ashbury Streets aujourd’hui résidentiel, on retrouve encore cette ambiance bohème particulière avec cafés, échoppes babas cool (et l’odeur qui va avec aussi si tu vois ce que je veux dire…). Bon franchement la balade de nuit, je ne suis pas sûre que je l’aurai faite seule mais en fin de journée, il y règne une ambiance sympathique et ce qui est le plus intéressant c’est se balader dans les petites rues avoisinantes avec leurs superbes maisons victoriennes (rien à envier aux Painted Ladies). Je rentre épuisée à l’hôtel, j’ai eu du mal à marcher les jours qui ont suivi (grande sportive que je suis…)
Mon séjour était quand même à la base professionnel donc en semaine, je n’ai pas eu le courage de beaucoup sortir, vraiment exténuée par le rythme des journées et le décalage horaire. J’ai fait quelques petites escapades surtout culinaires mais tu peux clairement regrouper le tout et faire tout ça en une journée ou en soirée.
Jour 3 : Diner au Restaurant Okane : tombée dessus par hasard en sortant du boulot, non loin de Mission bay sur Townsend Street. Si tu cherches un bon restaurant Japonais, celui-ci est une perle, c’est juste extra frais et bon.
Jour 4 : Petite balade du côté d’Union Square. Si tu as une envie de shopping, tu es au bon endroit. Je me suis d’ailleurs laissée tenter par un petit passage dans la boutique Levi’s sur Market Street, le mythique denim né ici même en 1873. Non loin de là, tu peux passer devant le San Francisco Chronicle crée en 1865 et qui se situe sur Mission Street.
Jour 5 : Diner au Foreign Cinema, quartier de Mission. Coup de bol monumental, on a réussi à y entrer et manger au bar. Il faut impérativement réserver car endroit très prisé. Dîner sous la lumière des lampions avec un film projeté sur le mur. La cuisine y être très bonne, il faut compter entre 25-30$ le plat mais ça les vaut vraiment. Histoire de bien digérer ce petit repas, direction le bar à vin Etcetera sur Valencia Street où tu peux y déguster du bon vin californien.
Jour 6 : Déjeuner chez Mestiza Taqueria, quartier SoMA sur Bryant Street. Si tu cherches un endroit sympa où déjeuner/dîner et manger mexicain, ce lieu est pour toi. Tu peux d’ailleurs profiter de la petite terrasse au soleil pour manger et faire une petite pause. Le soir, je décide de me promener de nouveau dans le quartier d’Union square et faire un saut chez The Cheese Cake Factory qui se trouve sur Geary Street au 8ème et dernier étage de l’immeuble Macy’s. Y a pas d’heure pour un bon cheesecake 🙂 et la vue de nuit est juste top.
Jour 7 : pour mon dernier soir à San Francisco, je voulais faire un peu de shopping pour trouver un petit souvenir pour mes petites princesses et on m’a fortement conseillé d’aller faire un saut à Ghiradelli Square où se trouve la meilleure Chocolate Factory de San Francisco. Il se trouve non loin de Fisherman’s Wharf donc j’aurai très bien pu en effet le faire lors de mon 2eme jour mais honnêtement je ne regrette pas de l’avoir plutôt fait le soir. L’ambiance y est plus chaleureuse avec ses petites lumières et sa vue sur le parc aquatique. Tu peux y déguster apparemment l’un des meilleurs Sunday glacé du coin. Pas voulu tenter l’expérience, vu la taille du truc, tu manges un Sunday et en gros, tu peux plus rien manger de la semaine tellement la portion a l’air énorme. J’ai juste ramené un bon Kilo de petits chocolats pour toute la famille et je dois dire que c’est un vrai régal.
Jour 8 : Voilà mon séjour arrive à sa fin, avant de me diriger vers l’aéroport, direction le Golden Gate, impossible de partir sans l’avoir vu. Il y a plusieurs points de vue comme Fort Point ou China Beach. Etant un peu pressée par le temps, j’ai choisi le Vista Point. Là, un pur moment de bonheur, je suis restée une bonne demi-heure à admirer la vue magnifique sur ce pont mythique avant de repartir à Paris, la tête remplie de souvenirs.
CONCLUSION
Est-ce que j’ai apprécié mon séjour à San Francisco, bien sûr que oui, ville Tech super animée, une tonne de choses à visiter et de super bon spots de bouffe. Après, je dois dire que mon dernier passage à SF remontait à plus de 20 ans et j’avais oublié qu’il y avait un nombre si important de sans-abri. C’est un peu la face cachée (ou pas d’ailleurs car on en voit vraiment partout mais ils sont surtout concentrés dans le centre) de San Francisco. C’est une situation vraiment dramatique et ça te gâche un peu ton enthousiasme quand tu vois autant de personnes démunies et dans le besoin. Mais je retournerai très volontiers là-bas et cette fois-ci avec le reste de ma petite tribu. Mon regret, ne pas avoir passé assez de temps côté Mission et Castro et je penserai à réserver aussi plusieurs mois à l’avance un tour d’Alcatraz de nuit, ça vaut vraiment le coup apparemment. Impossible de tout faire en quelques jours tu vas me dire mais je pense que tu peux quand même en quelques jours t’imprégner de cette ville superbe.