Je reviens tout juste de 2 semaines de congés sous le soleil au bord de la mer et qui dit Soleil, dit bonne protection solaire. Je ne t’apprends rien mais on ne le rappellera jamais assez, il est important d’avoir une bonne crème solaire pour : éviter les coups de soleil, ralentir le vieillissement de la peau (je sais pas toi mais les peaux carbonisées et fripées, je trouve ça moyennement sexy….), hydrater sa peau et surtout limiter les risques de cancer.
J’ai donc cherché une bonne protection qui ne soit pas nocive pour la santé en termes de composition mais aussi respectueuse de l’environnement.
Un grand nombre de crèmes solaires que tu trouves sur le marché contiennent des substances chimiques permettant de filtrer les rayons UV. Certaines sont aujourd’hui controversées car suspectées d’être des perturbateurs endocriniens (le benzophénone et l’oxybenzone notamment étaient pointées du doigt par 60 millions de consommateurs en 2016 et commencent à être retirées progressivement par les industriels de la composition des crèmes).
Ces mêmes substances représentent également un désastre écologique car favorisent le blanchiment des coraux. En effet, l’oxybenzone favoriserait la propagation d’un virus chez les micro-algues dont se nourrissent les coraux. Si la micro-algue meurt, le corail blanchit et dépérit. C’est tout notre écosystème marin qui est en fait impacté puisque chaque année, c’est 25000 tonnes de crèmes solaires qui sont utilisées dans le monde soit 0,8 litre par seconde et près d’1/4 de la quantité étalée reste dans l’eau après la baignade.
Le 3 juillet dernier, le gouverneur de l’état d’Hawaï a adopté une loi interdisant les crèmes solaires contenant de l’oxybenzone et l’octinoxate et interdira au moins 70 % des crèmes solaires actuellement sur le marché. Cette loi sera effective au 1er janvier 2021. Pour ce qui est de la France, on est encore loin de ce genre d’initiatives malheureusement….
Pour ma part, j’avais donc décidé de sauter le pas et m’orienter vers des crèmes solaires utilisant des filtres minéraux. Il existe aujourd’hui plusieurs marques proposant des crèmes solaires utilisant ce type de filtres. Contrairement aux filtres chimiques qui pénètrent dans la peau et transforment les rayons UV en rayons non-nocifs, les filtres minéraux agissent comme un miroir en reflétant les rayons UV sans les laisser pénétrer dans la peau.
Le gros hic c’est qu’il a été visiblement démontré que les filtres minéraux autorisés que sont le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc, auraient un impact sur le phytoplancton et pénètreraient la barrière cutanée avec une toxicité pour notre organisme, s’ils sont utilisés à l’état nano-particulaire. En gros pour te la faire simple car je sens que je t’ai perdu là, les crèmes solaires utilisant des filtres minéraux auraient tendance à laisser plus de film blanc sur la peau donc pour le confort d’application et éviter de ressembler à Fantômas, certains industriels utilisent ces filtres transformés en nanoparticules, y compris chez certaines marques estampillées bio.
Bonjour la prise de tête pour choisir ta crème…. alors je te rassure des bonnes crèmes à filtre minéral sous forme micronisée et non nano-particulaire, ça existe! Youhou! Faut juste bien faire attention à la composition, la mention [nano] doit figurer dans la composition s’il y a des nanoparticules (si tu as un doute, utilises les applications beauté INCI beauty ou Clean beauty – relire mon article ici).
Après un petit benchmark, j’avais repéré les marques Alga Maris des Laboratoires de Biarritz et Acorelle dont les revues clients sont très positives.
J’ai tout d’abord testé le stick solaire SPF50+ Alga Maris. Format plutôt pratique que j’ai pu glisser dans mon sac à main me permettant de faire des retouches sur les pommettes, nez et nuque tout au long de la journée (que tu sois à la plage ou non). La composition est très bonne.

Cependant , je pense que je ne rachèterai pas ce stick une fois celui-ci terminé. Tout d’abord, l’application n’est pas très agréable, je pensais qu’il allait fondre un peu plus sur la peau comme d’autres sticks solaires que j’ai pu utiliser par le passé (alors certes, ceux là étaient avec filtres chimiques). La texture est très compacte et laisse en effet de belles traces blanches voire des petits pâtés de crème, même en étalant derrière à la main tu as une bonne tête de Casper le petit Fantôme. L’intérêt du stick c’était justement d’éviter l’application à la main. Donc praticité et coté Glamour, Zéro pointé.
Par ailleurs, je suis tombée par hasard sur un article parlant de 5 marques de crèmes solaires pour enfants dont Alga Maris, pointées du doigt par UFC-Que choisir car ces marques « n’offrent pas, et de loin, la protection minimale contre les UVA requise par les experts français et les autorités européennes ».
Ces marques ont contesté les méthodes utilisées sur les calculs d’indice et d’interprétation et ont soutenu que leurs produits étaient bien conformes à la législation Européenne. Je n’ai pas trouvé d’article de réponse d’UFC-Que Choisir là dessus, et même si cela remonte à Juillet 2016, dans le doute, je me suis rabattue sur la marque bio Acorelle que j’ai testé durant mes vacances à la mer.
J’ai opté pour le Spray solaire SPF 30 et le Spray SPF 50, ces crèmes solaires sont bien entendu sans filtre chimique ni nanoparticule.
J’ai trouvé le packaging très pratique, le tube est très léger et fin, il ne prends donc pas de place dans la valise. Je préfère pour ma part le mode spray qui permet une application plus rapide et facile mais après, c’est une question de goût.
Un gros coup de coeur pour le Spray SPF 30 qui s’étale parfaitement bien et laisse un agréable parfum sur la peau (dûs à l’huile de coco et la fleur de Tiare de Tahiti) qu’on ne retrouve malheureusement pas dans le Spray SPF 50 avec de l’huile d’Argan.
Hormis le parfum et l’indice de protection, le Spray SPF50 ressemble beaucoup au SPF30, il s’applique aussi facilement. Il laisse néanmoins un film blanc un peu plus prononcé sur la peau que le SPF 30, il faut donc insister un peu plus pour faire pénétrer la crème mais ce n’est pas insurmontable.
J’ai trouvé que ces 2 crèmes laissaient une peau bien hydratée et brillante, pas d’effet film gras et tenaient bien dans la durée après la baignade (vs certaines crèmes que j’ai pu utiliser auparavant qui laissaient des grosses perles blanches sur la peau et des trainées d’huile dans la mer lorsqu’on sortait de l’eau). Celles-ci sont bien water-resistant (pour les anglophones :)).
Application en images :
Tu remarqueras que la couche huileuse de la crème recouvre bien l’épiderme et les petites gouttelettes d’eau restent bien sur ma peau avant de s’évaporer très lentement en ne laissant pas de grosses perlées blanches ou traces.
Bien entendu, comme avec toute crème solaire, il faut renouveler l’application régulièrement pour assurer une bonne protection et même avec une crème avec un indice 50, il vaut mieux éviter de s’exposer aux heures les plus chaudes. Vas pas te choper un coup de soleil en faisant n’importe quoi.
Après exposition au soleil, il faut penser à bien hydrater la peau. J’avais acheté il y a quelques mois la gelée infusion Hydratante à l’aloe Vera de la marque Akane. Elle est juste extra, fond bien sur la peau, hydrate et laisse une sensation de fraîcheur. Malheureusement, le conditionnement en verre n’est absolument pas pratique et adapté pour les voyages car trop lourd et fragile. Point que j’ai pu partager directement avec la fondatrice de la marque que j’ai eu la chance de rencontrer il y a peu de temps. Je ne suis visiblement pas la seule à lui avoir remonté cela, donc on espère maintenant qu’elle en tiendra compte et trouvera un conditionnement plus pratique.
J’ai donc opté pour le Fluide rafraîchissant après-soleil de la même marque que mes spray solaires, Acorelle. Il sent lui aussi divinement bon l’huile de coco, hydrate et rafraîchit très bien la peau (je l’ai mis au frigo pour encore plus de fraîcheur et quel bonheur!)
BILAN : Je suis globalement très satisfaite de mon test de crème solaire bio. Les crèmes protègent très bien la peau et ont une composition nickel non nocive pour la santé et l’environnement. Certes, cela a un coût car il faut compter environ 20 euros pour un tube de 100 ml, alors que mon spray de l’époque Bioderma me coûtait environ 15 euros pour 400ml.
C’est personnellement un coût que je suis prête à mettre pour préserver ma santé et celle de mes enfants et faire un geste écologique.
3 réponses sur “Test de Crèmes solaires bios”